« À chaque époque son art, à l'art sa liberté » : cette devise est inscrite au fronton du Pavillon de la Sécession construit par J .M. Olbrich à Vienne en 1898. Et elle définit bien les fondamentaux du mouvement Art nouveau : la rupture avec l'imitation des styles du passé qui caractérisait le style Napoléon III, et un renouveau total entraîné par quelques artistes et architectes de la fin du XIXe siècle. Le style Art nouveau s’est particulièrement bien illustré dans le domaine de la verrerie. Les vases, coupes, lampes de la période portent idéalement les décors inspirés de la faune et de la flore caractéristiques de l’époque. Démonstration avec quelques lots de la vente du 7 avril chez IVOIRE REIMS.


Emile Gallé est le fondateur et premier président de l’Ecole de Nancy, véritable creuset de l’Art nouveau français. Passionné par le monde végétal, il en a orné ses créations, qu’il s’agisse de pièces uniques ou de modèles industriels. Son entreprise de verrerie poursuit sa production après sa mort en 1904, créant des centaines de variantes de formes, de couleurs et de motifs.


La cristallerie Daum est créée en 1878 par Jean Daum, et sera ensuite reprise par ses deux fils Auguste et Antonin Daum. La consécration arrive lorsque le premier grand prix pour la verrerie d'art de l'exposition universelle de 1900 est décerné conjointement à Daum et à Gallé. Daum y a présenté des pièces fabriquées avec sa technique de décor intercalaire (brevet de 1899).


Originaire des Vosges, François Théodore Legras est également un des grands maîtres verriers de l’Art nouveau. En 1866, il est directeur de la verrerie de la Plaine Saint Denis, avant de construire sa propre usine et une cité ouvrière. Verre soufflé, verre émaillé ou pâte de verre ont été expérimenté dans son usine, qui fournissait à la fois l’industrie et la décoration intérieure.